La question de l’isolation d’une maison ancienne s’avère très importante par rapport à une nouvelle construction qui, elle, répond à des normes BBC désormais obligatoires contrairement à ce qui se pratiquait avant (voir les exigences réglementaires pour la construction sur le site du Ministère en cliquant ici).
Définition des priorités et critères de choix
Même avec un plan d’amortissement sérieux, on hésite souvent devant l’importance d’un chantier d’isolation thermique complet couvrant toutes les sources de fuites de chaleur. La bonne approche consiste à procéder par étapes, en commençant par les opérations dont la rentabilité est la plus immédiate. Dans une construction ayant plus d’une vingtaine d’années, on estime que, grosso modo, 35 % de la chaleur fuit à travers les murs, 25 % s’évade par la toiture, 25 % par les portes et fenêtres et 15 % par les planchers. Ces ordres de grandeur doivent être affinés en tenant compte de la situation de l’habitation et de sa technique de construction.
Par ailleurs, le coût et la difficulté technique des travaux à effectuer pour isoler les différentes parties d’un logement varient dans d’énormes proportions, ce qui influe évidemment sur la rentabilité des opérations. Il faut cependant tenir compte des primes, prêts bonifiés et avantages fiscaux accordés pour les travaux les plus lourds, qui peuvent réduire très sensiblement la durée d’amortissement des investissements. Enfin, l’amortissement d’un chantier d’isolation thermique se trouve nettement amélioré si l’habitation bénéficie d’une installation de climatisation pour les jours d’été.
Ballons d’eau chaude et tuyauteries
Commencez par encapsuler le ballon d’eau chaude et toutes les tuyauteries transportant de l’eau chaude (sanitaire ou chauffage). Cette opération, simple et peu coûteuse, sera rentabilisée en quelques mois seulement.
Radiateurs
Un film réflecteur collé sur le mur derrière chaque radiateur de chauffage central élimine l’absorption de chaleur par le mur, au profit de la pièce.
Courants d’air
L’élimination des fuites d’air, spécialement autour des ouvertures, représente un travail facile pour tout bricoleur. Il ne faut cependant jamais obturer les orifices d’aération aménagés pour les appareils à combustion.
Toit
Une toiture non isolée constitue la principale source d’évasion de chaleur. Son isolation constitue donc l’un des investissements les plus rapidement amortis, surtout quand le chantier peut bénéficier d’avantages fiscaux.
Murs
L’isolation des murs extérieurs est l’une des opérations qui apportent les gains les plus importants. Il s’agit cependant d’un chantier relativement important et coûteux, surtout pour isoler par l’extérieur.
Planchers
Les revêtements de sol contribuent plus ou moins à l’isolation des planchers. L’isolation peut être améliorée en fonction de l’exposition de leur sous-face et du niveau de confort recherché dans la pièce concernée.
Il faut isoler les planchers recouvrant un vide sanitaire aéré ou un sous-sol non chauffé.
Double vitrage
La rentabilité d’un double vitrage est évidemment proportionnelle à la surface vitrée du logement, spécialement celle qui est exposée aux vents dominants d’hiver. Le double vitrage apporte en outre une atténuation appréciable des bruits de l’extérieur, et peut également combiner un vitrage de sécurité anti-effraction avec un vitrage thermoréfléchissant.
Ces rappels peuvent paraître simples mais ils constituent un bon point de départ pour estimer les points à améliorer dans sa maison.