Pendant une averse, une grande quantité d’eau tombe sur le toit de la maison. De fait, lorsqu’il pleut par exemple 25 litres/m2, ce sont 25 mm d’eau que le toit doit supporter et évacuer par ses gouttières.
Sur une toiture d’une superficie de 160 m2, ces 25 mm d’eau représentent un volume de 4 m3, soit 4 000 litres d’eau à évacuer par les circuits d’évacuation des eaux de pluie. Celles-ci sont dirigées vers le tuyau de descente verticale. Elles sont ensuite reprises dans des tuyaux enterrés, qui évacueront les eaux de pluie dans un égout ou dans un puits perdu qui les évacue dans le sol.
Les gouttières et tuyaux de descente
Une gouttière n’est pas toujours cylindrique. En fonction de la région, elle peut voir sa forme changer. Les formes standards sont : ronde, havraise, nantaise et carrée.
Ces modèles se déclinent en zinc, en cuivre et en PVC. La forme et le matériau déterminent la pose.
La pose et le raccordement
La gouttière est soutenue généralement par des crochets fixés sur les chevrons ou contre la planche de rive. Elle est ensuite raccordée au tuyau de descente par une naissance.
Si la longueur de la gouttière dépasse 12 m, l’installation d’une seconde naissance, à l’opposé de la première, est obligatoire. Une besace de dilatation est dans ce cas installée à mi-longueur de la gouttière. Cette dernière est connectée à une manchette équipée de coudes ou par une esse de raccordement.
Le tuyau de descente est raccordé à un dauphin directement dans le regard.
La descente est maintenue au mur à raison d’un collier tous les 2 m et en prenant soin de positionner un collier sous chaque manchon de raccordement.
Les gouttières en PVC
Par le passé, elles n’étaient pas toujours en adéquation avec l’architecture de la maison. Aujourd’hui, une gouttière en PVC sait être discrète.
La gamme de teintes et la forme, ronde ou carrée, en font la gouttière la plus répandue.
Elle reste la plus simple à poser et bénéficie d’une très grande résistance dans le temps.
Il existe deux types de gouttières : à coller ou à joints. Dans le premier cas, les éléments sont emboîtés et collés, la colle, en séchant, assurant le rôle de joint.
Si la longueur de gouttière nécessaire dépasse les 12 m, on optera pour une gouttière à joints. La pose est identique, à savoir collée. Attention, les deux modèles ne sont pas compatibles.
Les gouttières en zinc
Léger et malléable, ce type de gouttière a une longévité d’environ 50 ans. Mais cette longévité peut nettement diminuer si un entretien régulier n’est pas effectué.
Pour réaliser une pose convenable, il est nécessaire de maîtriser le brasage. Cependant, il existe des gouttières en zinc qui n’ont pas besoin d’être brasées. Ces dernières ont un coût plus élevé et sont moins discrètes.
Les gouttières en cuivre
Esthétiquement très flatteuses, elles sont en revanche assez onéreuses.
Poser des gouttières en cuivre demande une très bonne maîtrise de la soudure.
Il est préférable de contacter un professionnel qui pourra en valider la garantie décennale, La durée d’une installation en cuivre est estimée entre 50 et 70 ans.
Le puisard et l’évacuation des eaux de pluie
Les eaux de pluie en provenance des toitures ou des caniveaux sont, en fonction des communes, redirigées vers l’égout général, sauf en présence d’un égout spécifique.
Renseignez-vous auprès des services techniques de votre commune pour connaître le type d’évacuation de vos eaux pluviales.
Ce réseau spécifique ne peut en aucun cas être raccordée au réseau d’eaux usagées. En l’absence d’égout, les eaux de pluie sont évacuées en milieu naturel.
La récupération des eaux de pluie
Aujourd’hui, la récupération des eaux pluviales est d’une importance accrue.
La baisse de la pluviométrie entraîne, dans certains départements, des restrictions temporaires de l’usage de l’eau.
La récupération des eaux pluviales résout le problème de l’arrosage du jardin, il suffit d’installer une cuve raccordée à la sortie du puisard ou sur la descente de gouttière.
En fonction de sa capacité, la cuve sera enterrée ou non et peut être équipée d’une pompe de relevage.